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La lettre d'information

Comment le stress augmente le risque de crise cardiaque et d'AVC

Deux études complémentaires, dont les résultats sont publiés dans The Lancet, ont montré un lien entre l'activité d'une structure cérébrale impliquée dans le stress et le risque de maladie cardiovasculaire.

Ahmed Tawakol du Massachusetts General Hospital et ses collègues ont montré que l'amygdale cérébrale est liée à une augmentation de l'activité du système immunitaire et à l'incidence des risques cardiovasculaires.

« Les études sur les animaux ont montré que le stress entraîne la production de globules blancs dans la moelle osseuse, ce qui conduit à une inflammation

artérielle, et cette étude suggère qu'une voie analogue existe chez les humains. Elle identifie aussi, pour la première fois chez les animaux et les humains, la région du cerveau qui lie le stress au risque de crises cardiaques et d'accidents vasculaires cérébraux. »

La première étude a été menée avec 300 personnes âgées en moyenne de 55 ans. Des images de l'activité de leur cerveau ont été réalisées, des données sur l'inflammation de leurs artères et leurs dossiers médicaux ont été analysés. Les dossiers médicaux contenaient des informations sur les visites médicales réalisées 2 à 5 ans après que les images aient été prises.

Dans la deuxième étude, les niveaux (actuels) de stress perçu, l'activité de l'amygdale et l'inflammation artérielle ont été évalués chez 13 personnes ayant des antécédents de stress post-traumatique.

Dans le premier groupe, 22 participants ont présenté un "événement" cardiovasculaire (crise cardiaque, AVC) pendant la période de suivi ; et le niveau d'activité antérieur de l'amygdale prédisait fortement le risque. Parmi ces 22 participants, ceux qui avaient les niveaux les plus élevés d'activité de l'amygdale ont subi ces événements plus rapidement, avaient une production plus élevée de globules blancs dans la moelle osseuse et la rate ainsi qu'une inflammation artérielle accrue.

Dans le deuxième groupe, les niveaux actuels de stress étaient fortement associés à l'activité de l'amygdale et à l'inflammation artérielle.

« Ces résultats suggèrent plusieurs possibilités pour réduire le risque cardiovasculaire attribuable au stress », souligne le chercheur. « Il serait raisonnable de conseiller aux personnes ayant un risque cardiovasculaire accru d'envisager d'employer des approches de réduction du stress si elles se sentent stressées ». Mais des essais cliniques sont encore nécessaires pour confirmer que la réduction du stress améliore le risque de maladie cardiovasculaire.

« Le stress est aussi associé à d'autres maladies, comme le cancer et les réactions inflammatoires, dont la polyarthrite rhumatoïde et le psoriasis. Il sera donc important d'évaluer si l'intervention sur ce mécanisme de stress produit des bénéfices dans ces maladies aussi. »

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