Les effets bénéfiques des canneberges (cranberries)
Pendant de nombreuses années, les chercheurs ont estimé que la capacité des canneberges et du jus de canneberge à prévenir les infections urinaires (IU) était en partie liée à leur forte acidité.
Des recherches récentes ont montré que ce n'est pas l'acidité des canneberges, mais la nature inhabituelle de leurs proanthocyanidines (PAC) qui est liée à la prévention des infections urinaires (IU). La structure spéciale de ces PAC (impliquant des liaisons de type A entre leurs composants) agit comme une barrière contre les bactéries qui pourraient autrement s'accrocher à la muqueuse des voies urinaires.
Le rôle préventif des canneberges sur les IU est quelque peu modeste et limité vis à vis des femmes qui ont des IU récurrentes. Mais tout ce domaine d'investigation a ouvert la porte à la compréhension d'autres avantages possibles. Par exemple, les ulcères d'estomac sont souvent liés à la surcroissance et la sur-liaison d'un type particulier de bactéries de l'estomac (Helicobacter pylori) à la doublure de l'estomac. De la même façon que les canneberges peuvent aider à prévenir l'attachement bactérien à la paroi des voies urinaires, ils peuvent également aider à prévenir la fixation des bactéries dans la muqueuse de l'estomac, nous protégeant ainsi contre l'ulcère de l'estomac.
Un nombre important d'études récentes ont montré que les canneberges entières consommées sous forme diététique - par rapport aux extraits de canneberge purifiés consommés sous forme liquide ou séchée - contribuent mieux à protéger notre système cardio-vasculaire et notre foie. Plusieurs groupes de chercheurs ont résumé leurs résultats en matière de santé en soulignant que c'est la synergie entre les nutriments des canneberges (plutôt que les composantes individuelles) qui est responsable des ces bienfaits. Cette synergie lui confère des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires.
D'autre part, au cours des cinq dernières années, les scientifiques ont identifié un nombre croissant de mécanismes qui permettent d'expliquer les propriétés anti-cancéreuses des canneberges. On sait maintenant que ces mécanismes sont liés : au blocage de la MMP (métalloprotéinases de matrice); A l'inhibition de l'ODC (ornithine décarboxylase enzymes); A la stimulation des QR (enzymes quinone réductase); A l'inhibition des CYP2C9 (enzymes de détoxication de la phase I); Et au déclenchement de l'apoptose (mort cellulaire programmée) dans les cellules tumorales. On sait maintenant que les propriétés anticancéreuses des canneberges s'étendent aux cancers du sein, du côlon, du poumon et de la prostate.
